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Animations
d'Alain BOCQUILLON 104 Cliquez sur l'animation pour retourner en page animations. 
    
    
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		vos plus belles photos !Elles pourraient servir de support à nos prochaines animations !
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		| Alfred Mongy fut ingénieur de la ville de Lille 
		puis du Département et fondateur de l'ELRT (le tramway de l'Electrique 
		Lille Roubaix Tourcoing). Né en 1840 et mort en 1914, il est surtout 
		célèbre pour l'ouverture, le 4 décembre 1909, du Grand Boulevard qui 
		relie Lille à Roubaix-Tourcoing et du tramway qui y circule.  
		L'histoire du 
		tramway "Mongy" peut être divisée en cinq époques.  
			
			De 
			l'inauguration en 1909 à 1950  
		Pendant 40 ans, ce 
		sont les motrices 400 d'origine qui circulent, avec remorque si le 
		trafic est intense. Très modernes, ces motrices à boggies, à courant 
		continu 600 volts  et prise de courant par perche sur caténaire, sont 
		rapides, spacieuses, fermées et chauffées. Le conducteur est à l'abri 
		des intempéries, ce qui n'était pas fréquent pour les tramways urbains 
		au début du 20e siècle ! L'usage de la caténaire et de la voie en site 
		propre (voie métrique), en dehors des autres véhicules, permet une bonne 
		vitesse.Ces motrices 400 
		seront construites en 35 exemplaires de 1909 à 1926.Ce Mongy a été conçu comme un vrai chemin de fer interurbain, et non 
		comme un tram urbain. La compagnie exploitante est l'ELRT (électrique 
		Lille Roubaix Tourcoing) qui exploite aussi d'autres lignes de tramways 
		(puis d'autobus), à Roubaix et Tourcoing essentiellement.
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		|  Carte postale 
		tramway 411, dans les années 40, au Pont Hydraulique à Tourcoing, 
		pratiquement au terminus de la ligne. Ancien tramway à perche 
		(fabrication entre 1925 et 1949) / Coll Geneviève Lerdung.
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		La période des 
		deux GuerresEn 1914-18, la région lilloise était occupée par l'armée allemande, ce 
		qui engendra beaucoup de difficultés pour les tramways : manque 
		d'électricité, de personnel compétent qui était mobilisé, manque de 
		matériel de rechange. A la fin de la guerre, le réseau était très abimé.
 En 1940, les difficultés furent du même ordre. Cependant le trafic du 
		Mongy fut considérable !
 En effet, l'essence était rare, donc les voitures et autobus ne 
		circulaient quasi plus. Il fallait utiliser les tramways.
 
			
			De 1950 à 
			1968  
		En 1950, la 
		compagnie achète 28 motrices neuves, les 500, très modernes pour 
		l'époque. Prévues par paire, elles circulaient généralement en unité 
		simple. On passe à l'usage du pantographe pour la prise de courant. 
		Quelques 400, ainsi modifiées, continueront d'épauler les 500 pendant la 
		décennie 50, surtout sur les lignes de Tourcoing et de Marcq.En 1956, lors de la fermeture des lignes intérieures à Roubaix et 
		Tourcoing, les petites motrices 200 (1936-37), précurseurs des 500, sont 
		réutilisées (et équipées aussi de pantographes) sur le Mongy, pour 
		l'antenne de Marcq.
 Le développement considérable de l'usage de l'automobile dans cette 
		période diminue le trafic des tramways. En 1956, on termine de fermer le 
		réseau à voie métrique de Roubaix-Tourcoing (exploité par l'ELRT). En 
		1966, s'achève la fermeture des trams à voie normale de la CGIT à Lille. 
		Les lignes sont exploitées par autobus. Il ne reste plus que le Mongy, 
		comme ultime "survivant" d'un double réseau de tramway considérable. En 
		1950, le réseau de trams de l'agglomération lilloise était sans doute un 
		des plus importants d'Europe.
 
			
			De 1968 à 1981
			 
		La concession de 
		l'ELRT se termine en 1968. Beaucoup souhaitent la disparition du Mongy, 
		déficitaire et obstacle à l’élargissement des chaussées routières du 
		Grand Boulevard. Un large mouvement de protestation aboutit au maintien 
		du tramway et à la création de la SNELRT (société nouvelle ELRT). Une 
		modernisation des motrices 500 est effectuée. Nouvelles couleurs, 
		nouveaux aménagements intérieurs mais un seul traminot à bord. En effet, 
		auparavant, il y avait un mécanicien (pour conduire) et un receveur 
		(pour vendre et poinçonner les tickets). La montée se faisant par la 
		porte arrière du tramway, les voyageurs étaient obligés de passer devant 
		lui : fraude impossible et tranquillité du voyageur garantie par cette 
		double présence humaine. Notons malheureusement en 1972 la fermeture de 
		l'antenne de Marcq-en-Barœul. |  
		|  Sur cette carte 
		postale, le tramway 505 à pantographe de l’ELRT côtoie un autobus 
		Chausson au terminus de Tourcoing St Christophe. Les voitures "un agent" 
		deviennent monnaie courante. Les métiers changent, on parle désormais de 
		"conducteur receveur". / Coll Geneviève Lerdung.
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			De 1981 à 1994
			 
		Les motrices 500 
		vieillissent, les 200 ne roulent plus, il ne reste que deux 400 
		utilisées seulement dans des circonstances exceptionnelles (cinéma, 
		voyages associatifs, etc.). Un nouvel exploitant est créé fin 1981 : la 
		COTRALI, par fusion de la SNELRT, et de la CGIT (dernier exploitant des 
		tramways de Lille à voie normale, supprimés en 1966, et remplacés par 
		des bus).Cotrali veut dire : Compagnie des Transports de la Communauté Urbaine de 
		Lille. Le sigle apposé sur les véhicules sera TCC (Transports en Commun 
		de la Communauté). L'avenir du tramway est en balance avec son 
		remplacement par une ligne de métro. Mais il n'y a pas assez d'argent ni 
		de volonté pour acquérir des motrices neuves. Il est décidé 
		provisoirement d'acheter des tramways allemands d'occasion, du 
		constructeur Düwag. Il s'agit de la série 300. Rouleront 6 motrices 
		simples (une caisse sur 2 boggies) et 34 machines articulées (deux 
		caisses sur 3 boggies). Avec des fortunes diverses, elles ont permis, 
		par la plus grande capacité des motrices doubles, d'absorber 
		l'augmentation du trafic, engendré par la mise en correspondance du 
		Mongy avec le nouveau métro par le percement du souterrain qui permit au 
		tram d'aller sous la gare de Lille-Flandres. Mais il s’agissait de 
		machines presque aussi vieilles que les 500 ! Malgré une profonde remise 
		à neuf par les ateliers de Marcq, il n'y eut pas de miracle : confort et 
		fiabilité ne furent pas tout à fait à la hauteur des attentes des 
		passagers.
 
			
			La période 
			actuelle  
		De 1991 à 1994, le 
		Mongy subit une cure de modernisation radicale. Après les décisions de 
		conservation, la volonté principale fut  d'en faire un système de 
		transport performant et complémentaire aux 2 lignes de métro. Une 
		rénovation complète était mise en place !La voie et la caténaire sont reconstruites avec une tension portée à 750 
		volts (ce qui empêche malheureusement la circulation à titre touristique 
		ou historique des motrices plus anciennes). Les stations sont 
		modernisées, certaines deviennent souterraines, principalement au niveau 
		des carrefours très encombrés. Les terminus sont modifiés : boucles 
		supprimées et mise en correspondance avec le métro. Le gabarit, porté à 
		2m40, s’élargit mais conserve sa spécificité de voie métrique.
 24 nouvelles motrices articulées sont achetées à la société Breda 
		(Italie). De grande capacité, elles sont plus longues que toutes celles 
		ayant roulé sur le Mongy. L'alimentation électrique est renforcée par la 
		construction de nouvelles sous-stations (une seule existait auparavant). 
		La construction de nouveaux ateliers au lieu-dit "Rouges Barres", au 
		Nord de Lille, occasionne la fermeture des ateliers de Marcq-en-Barœul, 
		qui avaient entretenu tous les rames Mongy depuis l'origine. Bref, le 
		tramway était reconstruit comme s'il n'avait jamais existé !
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		 Tramway actuel Breda (dessiné par Pininfarina) dans sa livrée normale. 
		Cette photo est prise au Croisé Laroche, à l'intersection des 3 lignes 
		venant de Roubaix, Tourcoing et Lille par le fameux "grand 
		boulevard", un jour de neige le 19 janvier 2004.
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		 De nos jours, 
		l’utilisation quotidienne d’une célèbre métonymie par des milliers de 
		voyageurs "Je vais prendre le Mongy" rend hommage à ce haut 
		personnage régional ! En effet, si les rames utilisées aujourd'hui ont 
		remplacé les anciennes, il n'empêche que le tracé du tramway actuel est 
		quasiment le même que celui qui avait été décidé à l'époque par Alfred 
		Mongy… |  
		|  Photos des Trams 
		Breda assurant leur terminus à Roubaix Eurotéléport, le 17 décembre 
		2009. Malgré les conditions météorologiques exceptionnelles, la 
		circulation était normale !
 A noter le pelliculage spécial à l’occasion des 100 ans du Grand 
		Boulevard….
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		|  Photos des Trams 
		Breda à Roubaix, le 21 décembre 2009. Cette fois, La neige et le gel 
		empêchent le passage des tramways vers Eurotéléport : un rebroussement 
		en voie banalisée est mis en place à hauteur du Parc Barbieux (environ 4 
		stations du terminus). Cette situation exceptionnelle durera une dizaine 
		de jours !!! A noter la livrée spéciale des rames à l’occasion des 100 
		ans du Grand Boulevard….
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		Texte 
		Geneviève Lerdung / Photos Daniel Bodasource "Lille Métropole Info" (Novembre 2009)
 
		Pour un complément 
		de renseignements, vous pouvez consulter :http://www.translille.com/
 http://www.amitram.asso.fr/
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