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Ce reportage
comprend deux pages.
Page 1
Page 2Cette
page sera consacrée exclusivement au réseau de Jean-Michel Delbrouque
intitulé Chapue-Traifort.
Echelle 0, écartement 16,5 (016,5).
Jean-Michel est un champion du recyclage. Un grand nombre de pièces
récupérées entrent dans la réalisation de ses décors et de ses engins
moteurs.
Une histoire totalement imaginaire, racontée avec humour, dont je vous
laisse lire les textes originaux, sert de fil conducteur à la visite du
réseau.
D'autres infos en commentaires des images, mais l'essentiel est dans
l'histoire et dans le regard que vous porterez.
Précision importante qui justifie la position basse du réseau sur table
: il a été construit afin de permettre aux enfants de jouer. Enseignant le
constructeur sait comment inviter ceux-ci à prendre en main la commande et à
manœuvrer les wagons d'une voie sur l'autre.
Deux tables de 2 m suffisent à présenter le réseau et les " caisses à
vins étagères " du matériel roulant. Mais écoutez le début de
l'histoire...
Monsieur Chapue père, virtuose de l’alambique, distillateur comme son
père, comme le père de son père, etc. depuis cinq générations, crée son
entreprise à Mole en 1888.
à partir de 1916, il
approvisionne l’Armée avec une de ses créations (pas chère mais très
efficace pour envoyer les Poilus à l’assaut).
En 1919, son fils, de retour du front, lui succède, développe la branche
des « spiritueux » et crée la filière de la chimie.
Dans les années ’30, il entre en contact avec un certain Capone lui
aussi dans les alcools aux Etats-Unis. Lors d’une de ses visites à Al,
celui-ci lui offre une belle américaine bleue dont sa femme se sert
encore.
Pendant la deuxième guerre mondiale, l’usine tourne au ralenti pendant
quatre ans suite à de la mauvaise volonté, des sabotages et des erreurs
de recherche. Tous ces faits étant souvent organisés par M. Chapue
(alias Capitaine Bistoule dans la résistance).
Après le décès du patron (bêtement d’une cirrhose), c’est son beau fils
Anicet Traifort qui lui succède. Depuis ce temps, l’usine s’est encore
développée et s’appelle maintenant : CHAPUE TRAIFORT (jeu de mots). |
Nous allons d'abord voir l'usine Chapue-Traifort depuis la rue. |
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L'enceinte est un mur de briques renforcé de piliers de béton. Par la
porte on aperçoit un peu de l'activité. |
Approchons-nous, entrons... |
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Suite de l'histoire :
Sur la terrasse du bureau, Monsieur Debrun, concessionnaire Citroën à
Mole, serre la main de Monsieur Traifort. Il est content Monsieur Debrun :
il vient de vendre à Monsieur Traifort la dernière née de Citroën : une
DS. Sur le parking, Michel et Bernard, deux des mécaniciens de l’usine,
la regardent de près. Ils aimeraient bien dépiauter cette DS pour s’en
faire une idée. (re-re-re-jeu de mots).
Monsieur Debrun est aussi le nouveau maire de la bonne ville de Mole. Il
est à l’origine d’un fou-rire général à la Préfecture lorsqu’il est allé
se présenter en tant que maire fraîchement élu. Il est entré l’air
triomphant en s’annonçant : « Edmond Debrun, maire de Mole !!! ». Ce à
quoi une jeune secrétaire blonde a répondu sans lever les yeux de sa
Rémington : « Au fond du couloir, deuxième à droite ! » (hé oui…une
blonde…dans les années ’50 déjà…si…si…).
Sous l’escalier, Monsieur Paul (comptable de son état) conte fleurette à
Mademoiselle Virginie (secrétaire de son état). Il lui dit qu’il
aimerait faire de leur vie un roman. Il est poète Monsieur Paul… (re-re-re-re-jeu
de mots). Près des urinoirs, c’est la pause-pipi-clope pour les
chimistes de l’usine. (pas de jeu de mots). |
Suite de l'histoire :
Madame Veuve Chapue, dite la Reine
Mère, est venue comme d’habitude faire le plein de son « américaine »
aux frais de la Société. Il faut dire qu’elle consomme beaucoup ! (pas
la Reine Mère… « l’américaine »).
Elle aime discuter avec Monsieur Jean, le pompiste de l’usine. Elle
l’estime beaucoup car c’est lui qui a sauvé son mari en 1918 dans la
Somme. Après la grande guerre, son mari l’avait embauché pour le
remercier. Après 1941, dans la résistance, il s’appelait « Tit’goutte » ;
bras droit du « Capitaine Bistoule ».
Madame est accompagnée par son chauffeur James. Ce qu’elle aime en lui
c’est son charmant accent « so british ». C’est lui qui avait convoyé
« l’américaine » offerte par Al. Il s’était alors présenté : « James
Meyburne ! ». Ce à quoi elle avait répondu (avec un petit
sourire) : « Je ne déteste pas celles de mon mari !».
(re-jeu de mots). James a
compris longtemps après. Il est resté en France comme chauffeur. Il ne
se sépare jamais de son Browning. Comme il a toujours dit : « Le prix
s’oublie… la qualité reste ». |
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Suite et fin de l'histoire :
Walter : C’est lui qui conduit le locotracteur. Walter est né en ’18. Sa
mère avait eu le coup de foudre pour un bel Anglais malheureusement
disparu aux alentours d’Arras la même année. En souvenir, elle a
prénommé le fruit de leur passion Walter. Elle aurait du réfléchir car
il porte le nom de jeune fille de sa mère ; et s’appeler Walter Closette
(re-re-jeu de mots) … c’est pas facile tous les
jours.
Le locotracteur fut fabriqué par Walter, son mécanicien attitré, à
partir d’un moteur de chalutier breton. Walter a ramené le moteur (un
six cylindres en ligne) de Paimpol en 44. Le chalutier avait coulé dans
le port mais le moteur était en parfait état. En souvenir, il l’a
baptisé Popol… Souvent, à la fin de la journée, il astique Popol au fond
de la remise. (c’est vous qui interprétez mal!).
Il regrette toutefois le temps où sa jeune épouse le rejoignait pour lui
donner un coup de main… mais ça, c’était avant !... il y a bien
longtemps que Madame Closette n’astique plus Popol… le soir… au fond de
la remise… Souvenirs... Souvenirs… (c’est encore vous qui
interprétez mal!). |
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Depuis l'immeuble voisin, avec une paire de jumelle, on peut entrevoir
ce qui se fait dans le grand bâtiment de l'usine. |
Au rez-de-chaussée... |
Au premier étage (les tableaux de contrôle complexes et les réservoirs
recyclés). |
Second étage, on distingue derrière des vitres poussiéreuses le
personnel affairé. |
Tous les engins moteurs sont la stricte reproduction à l'échelle du
matériel de l'entreprise imaginaire. |
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Biloute et PoPol, les Ch'tis sont passés par là ! |
L'inspiration est venue d'une photo, d'un diagramme, d'un article dans
une revue, ou de rien du tout... |
Vous constaterez que, comme d'ailleurs souvent en réalité en voie
étroite, les "jupes" ou les faces latérales descendent fort bas, cachant
opportunément les motorisations " hight tech " mises en œuvre. Le
châssis moteur de la 020 jouef a été largement mis à contribution, celui
de la 040TA Ouest aussi. Et d'autres éléments aussi sophistiqués (bogies
TP Jouef...). |
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J'espère que vous aurez eu autant de plaisir que moi à visiter cette
usine à la longue histoire bien incrustée dans la vie locale et
régionale. En tous cas, l'ami Jean-Michel, créateur de la chose, aura
plaisir à en discuter avec vous lorsque vous le rencontrerez en expo. Il
était au WEMFAL (Lille) en début d'année, et à Calais en novembre.
Nul
doute qu'il aura encore l'occasion d'être sollicité pour exposer
ailleurs, et j'espère que cette page y aura contribué.
Vous habitez près de (ou à) Calais ?
Rejoignez les Ferrovipathes du Calaisis. |
Photos Christian
Toursel. |
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