59-62
Nord
Pas de Calais
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Geneviève LERDUNG a été accueillie par la
nouvelle équipe qui anime l'établissement.
Elle a aussi testé le wagon hôtel restauré. Magnifique !
Et surtout, comme toujours, elle a photographié...
Pour notre plus grand plaisir, merci Geneviève.
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Le 1er
août 1874, la ligne Armentières-Berguette est inaugurée par la Compagnie
du Nord-Est. Après avoir rendu de nombreux services pendant plusieurs
décennies, les progrès technologiques l’obligent à cesser le trafic
voyageur le 13 octobre 1958. Néanmoins, la ligne reste exploitée par
quelques trains de marchandises... Délaissées, les petites gares meurent
peu à peu... Toutes ?... Non ! |
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En 1992, un jeune couple est à la
recherche d’un logement. Par hasard, il apprend la vente de la Station
Bac St-Maur, située sur la commune de Sailly-sur-la-Lys, à quelques
kilomètres d’Armentières. C’est aussitôt le coup de foudre ! Ensuite, la
motivation et l’amour pour préserver ce patrimoine seront les plus forts
dans cette grande aventure. Le couple prend possession du logement du
chef de gare puis transforme la salle des Pas-Perdus en
restaurant-estaminet. |
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Mais une gare sans train
n’est pas une gare, alors il recherche une locomotive. A défaut de
machine, avec pugnacité, le couple arrive à acquérir une voiture-hôtel
de Première Classe, datant de 1930, et l’installe à proximité de la
station. |
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Avec les six compartiments
couchettes en acajou et marqueterie perlée de nacre, ses lavabos d’angle
et liseuses d’époque, cette voiture peut offrir, aux amoureux, pour une
nuit ou plusieurs jours, un rêve d’Orient-Express... Dans ce cas, ils
"peuvent voyager dans la suite nuptiale" ! Mais, comme une nuit de noces
dans des couchettes superposées ne correspond pas au romantisme
cérémonial, ils peuvent avoir droit au grand lit, dans une cabine
spacieuse ou alors dans la mignonne lampisterie ! |
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MATA HARI ou la Madone des SLEEPINGS
?
Accompagnée ou
non, vous pouvez également vous transporter dans un autre monde ! Après
avoir réservé une cabine single à la Gare des Années Folles, et
enfilé votre déshabillé en satin corail avec mules à pompons assorties,
vous voilà devenue "Mata Hari" ... La voiture couchettes, au milieu des
buissons fleuris et des champs, flirte avec l’imaginaire : couchettes
étroites et linge en dentelle, marqueterie fleurie aux incrustations de
nacre, lavabo en coin et sa tablette. Par la fenêtre ouverte sur les
étoiles, loin de toute circulation et de toute intrusion, vous serez la
"Madone des Sleepings" ! |
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Vous
rencontrerez le "nouveau" chef de gare (qui a repris les lieux
récemment) toujours aux petits soins pour servir au mieux "ses
voyageurs". Passionné par tous les trésors qu’il a réussi à chiner ou
que des clients satisfaits lui rapportent, il a toujours des choses
intéressantes à raconter et des projets plein la tête. En savourant les
menus ou spécialités régionales, vous découvrirez la salle de
restaurant : un véritable musée, tant par son ambiance que par sa déco !
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Bref, ces
vestiges ferroviaires permettent tout un programme, au parfum de
violette : une ancienne gare transformée en restaurant-musée, une
lampisterie devenue chambre d’hôte, une voiture couchettes Pullman mutée
en hôtel et un portillon à roulettes, donnant accès à un chemin
pédestre.
Pour ceux qui aiment le train, la nostalgie, les balades, les romans
d’Agatha Christie ou de Maurice Dekobra, la Gare des Années Folles est
devenue l’hôtel-restaurant le plus original de la Région. On y vient de
partout se rafraîchir, se détendre et admirer ce bel exemple de
réhabilitation du patrimoine ferroviaire. |
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En admirant la petite locomotive
qui tourne au plafond du restaurant, vous serez surpris par le passage
de ses "grandes sœurs" : régulièrement, une UM de 60 000, tractant des
wagons céréaliers, quitte ou se dirige vers l’usine Roquette, située un
peu plus loin, à Lestrem... |
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Texte Geneviève Lerdung et
Alain Bocquillon / Photos © Geneviève Lerdung.
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